La Peugeot 208 s’est imposée comme l’une des citadines les plus populaires du marché français. Son design attrayant, son confort et ses technologies embarquées en font un choix prisé pour de nombreux conducteurs. Cependant, tous les modèles ne se valent pas, et certaines versions présentent des défauts récurrents qui peuvent transformer votre rêve automobile en véritable cauchemar financier.
Quels sont ces modèles Peugeot 208 à éviter absolument ? Comment reconnaître les versions problématiques ? Et surtout, quelles alternatives choisir pour un achat serein ?
Pas le temps de lire ?
- À éviter absolument : Les 208 première génération (2012-2014) avec moteur 1.2 PureTech et 1.6 BlueHDi présentant des problèmes de fiabilité majeurs
- Attention aux défaillances électroniques des modèles produits entre 2012 et 2016 (système multimédia, tableau de bord)
- Les boîtes automatiques EAT6 (2014-2016) sont sujettes à des secousses et problèmes de fiabilité
- Privilégiez les modèles post-2018 ou les alternatives comme la Renault Clio ou la Volkswagen Polo
- E-208 première génération (2020) : autonomie limitée et problèmes de recharge
Les motorisations Peugeot 208 à problèmes : ce qu’il faut savoir
Le cas problématique du 1.2 PureTech (2012-2016)
Le moteur essence 1.2 PureTech équipant les premiers modèles de la Peugeot 208 est malheureusement tristement célèbre pour ses défauts de conception. Principal point noir : l’usure prématurée de la courroie de distribution. Ce problème n’est pas anodin, car une rupture de cette pièce peut entraîner des dégâts catastrophiques sur le moteur, avec des réparations pouvant dépasser les 3000€.
La courroie de distribution du 1.2 PureTech est son talon d’Achille. De nombreux propriétaires rapportent des défaillances dès 60 000 km, bien en-deçà de l’intervalle de remplacement recommandé par le constructeur.
D’autres problèmes récurrents incluent :
- Consommation d’huile excessive
- Joints de culasse défectueux causant des fuites
- Encrassement prématuré des soupapes
Les difficultés du 1.6 BlueHDi (jusqu’en 2015)
Du côté des motorisations diesel, le 1.6 BlueHDi, pourtant réputé économe en carburant, n’est pas exempt de défauts majeurs. Les principaux problèmes concernent :
- Vanne EGR : Elle s’encrasse rapidement et peut provoquer des pertes de puissance et une augmentation de la consommation
- Filtre à particules (FAP) : Régénération difficile, notamment en conduite urbaine, entraînant des pannes coûteuses
- Système d’injection : Les injecteurs peuvent présenter des défaillances précoces
Ces problèmes sont particulièrement fréquents sur les modèles produits jusqu’en 2015, avant que Peugeot n’apporte des modifications techniques pour améliorer la fiabilité.
Les autres motorisations à surveiller
Le 1.4 VTi (2012-2014) souffre également d’une réputation mitigée en raison de son manque de puissance et de sa consommation élevée en conditions réelles. Quant au 1.4 HDi, il présente des problèmes de perte de puissance et de défaillance du turbocompresseur, particulièrement sur les véhicules ayant dépassé les 100 000 km.
Défaillances électroniques : le talon d’Achille des premières 208
Système multimédia et écran tactile défectueux
Les modèles produits entre 2012 et 2014 sont particulièrement touchés par des problèmes électroniques récurrents. L’écran tactile peut présenter des dysfonctionnements: écran figé, GPS capricieux, ou système qui redémarre de façon aléatoire. Ces problèmes, bien que ne compromettant pas directement la sécurité, peuvent s’avérer particulièrement agaçants au quotidien.
Tableau de bord et commandes défaillantes
Autre point noir des premières générations : les dysfonctionnements du tableau de bord et des commandes au volant.
Certains propriétaires rapportent :
- Des voyants qui s’allument sans raison
- Des messages d’erreur liés à la pression d’huile
- Des problèmes d’affichage intermittents
Ces défauts peuvent masquer de réels problèmes mécaniques ou, à l’inverse, créer de fausses alertes sources de stress inutile.
Tableau récapitulatif : Les modèles Peugeot 208 à éviter absolument
| Modèle | Années de production | Problèmes fréquents | Niveau de risque |
|---|---|---|---|
| Peugeot 208 1.2 PureTech | 2012-2016 | Courroie de distribution, consommation d’huile | Élevé |
| Peugeot 208 1.6 BlueHDi | 2012-2015 | Vanne EGR, FAP, système d’injection | Élevé |
| Peugeot 208 (versions initiales) | 2012-2014 | Défaillances électroniques généralisées | Moyen à élevé |
| Peugeot 208, boîte EAT6 | 2014-2016 | Secousses, passages de vitesses brutaux | Moyen |
| Peugeot 208 e-208 (1ère génération) | 2020 | Autonomie limitée, problèmes de recharge | Moyen |
Finitions à éviter et équipements problématiques
Les finitions bas de gamme décevantes
Les finitions d’entrée de gamme Access et Like présentent des équipements limités et des finitions parfois peu soignées, quelle que soit l’année du modèle. Ces versions économiques peuvent s’avérer décevantes à l’usage, avec:
- Des matériaux de qualité médiocre
- Un confort acoustique limité
- Des équipements de sécurité réduits au minimum
La boîte automatique EAT6 (2014-2016) : à éviter
Les premières boîtes automatiques EAT6 équipant les Peugeot 208 sont connues pour leurs problèmes de fiabilité. De nombreux propriétaires rapportent:
- Des secousses en conduite
- Des passages de vitesses brutaux
- Des problèmes électroniques de gestion
Les boîtes automatiques EAT6 des premières années peuvent transformer chaque trajet en expérience désagréable. Les à-coups lors des changements de rapport sont particulièrement prononcés en conduite urbaine.”
La Peugeot e-208 de première génération : des débuts difficiles
Autonomie limitée et recharge problématique
La première génération de la Peugeot e-208 électrique (2020) présente également quelques défauts à connaître avant achat:
- Autonomie réelle souvent inférieure aux annonces
- Système de recharge parfois capricieux
- Performances réduites par temps froid
Ces problèmes ont été largement améliorés sur les versions plus récentes, mais restent présents sur les tout premiers modèles électrifiés.
Quelles alternatives choisir pour éviter les pièges ?
Les modèles Peugeot 208 fiables à privilégier
Toutes les Peugeot 208 ne sont pas à éviter, loin de là. Certaines versions se distinguent par leur fiabilité supérieure:
- Les modèles après 2018 : Peugeot a corrigé la plupart des défauts de jeunesse
- Les motorisations 1.2 PureTech après 2017 : Nettement améliorées
- Les versions 1.5 BlueHDi : Plus fiables que leurs prédécesseurs 1.6
Les concurrentes fiables dans le segment des citadines
Si vous restez méfiant vis-à-vis de la Peugeot 208, plusieurs alternatives solides existent sur le marché des citadines:
- Renault Clio : Particulièrement fiable avec ses motorisations TCe, elle offre un excellent rapport qualité/prix
- Volkswagen Polo : Référence en matière de qualité de construction et de durabilité
- Citroën C3 : Partageant certaines technologies avec la 208 mais avec une meilleure fiabilité globale
- Toyota Yaris : La référence en matière de fiabilité, avec une excellente valeur de revente
Comment repérer les modèles Peugeot 208 problématiques lors de l’achat ?
Les signes qui doivent vous alerter
Lors de l’achat d’une Peugeot 208 d’occasion, soyez particulièrement vigilant aux signaux d’alerte suivants:
- Historique d’entretien incomplet : Un carnet mal rempli peut cacher des problèmes récurrents
- Consommation d’huile anormale : Vérifiez les niveaux et l’aspect de l’huile
- Bruits suspects au démarrage : Particulièrement important pour les modèles équipés du 1.2 PureTech
- Messages d’erreur au tableau de bord : Même temporaires, ils peuvent indiquer des problèmes électroniques
- Passage de vitesses saccadé : Pour les versions automatiques EAT6
Les points à faire vérifier par un professionnel
Avant tout achat, n’hésitez pas à faire inspecter le véhicule par un professionnel qui portera une attention particulière à:
- L’état de la courroie de distribution pour les moteurs 1.2 PureTech
- Le fonctionnement de la vanne EGR et du FAP pour les diesels
- L’électronique embarquée et le système multimédia
- L’état général des suspensions et des freins, souvent sujets à une usure prématurée
Conclusion : Naviguer sereinement dans l’univers de la Peugeot 208
La Peugeot 208 reste un choix attractif sur le marché des citadines, mais il convient d’être particulièrement vigilant lors de l’acquisition de certains modèles. Les premières générations (2012-2016) avec motorisations 1.2 PureTech et 1.6 BlueHDi sont à éviter en priorité, tout comme les versions équipées de la boîte automatique EAT6 des premières années.
Pour un achat serein, privilégiez les modèles produits après 2018, qui bénéficient des améliorations techniques apportées par le constructeur. Si vous restez méfiant, des alternatives comme la Renault Clio, la Volkswagen Polo ou la Toyota Yaris offrent des garanties de fiabilité supérieures.
L’essentiel est de ne pas se laisser uniquement séduire par le design et les équipements attrayants de la 208, mais de prendre en compte les aspects techniques et la fiabilité qui feront toute la différence sur le long terme. Avec les bons conseils et une vigilance appropriée, vous pourrez profiter pleinement de cette citadine aux nombreuses qualités, tout en évitant les modèles problématiques qui pourraient transformer votre achat en cauchemar financier.
